Legacy never dies

Par Philippe Magne

Nous entrons dans une ère où ces systèmes sont en train d’authentiquement se sanctuariser sous l’effet de plusieurs phénomènes concomitants :

L’explosion du volume des données : C’est dans ce domaine que l’on peut constater que tous les gestionnaires de bases de données ne sont pas au même niveau. Les SGBD « anciens » tels DB2 ou Oracle ont fait leurs preuves alors que pour les plus récents comme Maria DB ou Mongo DB tout reste encore à prouver. On est bien là encore dans une gestion de risque. C’est ici la principale raison qui fait que les entreprises gardent leurs systèmes Legacy. C’est le cas du monde Mainframe, en dépit, contrairement à l’IBM i, d’un coût d’exploitation exorbitant.

Le volume de code : les milliards de lignes de code développées depuis ces trente voire cinquante dernières années qu’il devient quasi impossible de remplacer. D’ailleurs, quel est vraiment l’intérêt ? qu’il soit réduit au fil du temps pour réduire la dette technique et remplacer certaines briques périphériques par des applicatifs plus moderne s’envisage plus facilement qu’un big bang radical. Là encore, c’est le management du risque qui drive cette démarche.

La criticité des applications : migrer un système vers un autre représente de tels risques qu’ils en deviennent quasi rédhibitoires. Le secteur bancaire en est probablement le meilleur exemple. La plupart des entreprises portent dans leur SI ce genre d’application, anciennes certes, mais vitales pour le fonctionnement du business de l’entreprise. Cette criticité impose la mise en place d’une gestion des risques spécifique. Obsolescence des technologies, rareté des ressources compétentes, tels sont les points fondamentaux.

Avantage concurrentiel : un grand nombre d’entreprises ont développé depuis de nombreuses années leur applicatifs en fonction de leur modèle de business propre et des besoins métiers. Ces applicatifs constituent un véritable avantage compétitif. Ces fonctions spécifiques ne sont pas supportées en standard par les ERP du marché, et nécessitent des développements adhoc énormes, et dans la plupart des cas impossibles. L’implémentation d’un ERP représente alors une perte de compétitivité significative et dangereuse.

1. Assurer la pérennité d’un système Legacy

Même si une technologie ou une plateforme apparait de prime abord « exotique » dans une infrastructure globale, ce n’est certainement pas sous l’angle de l’uniformisation globale qu’il faut résonner. C’est le meilleur moyen pour rentrer dans un immense effet tunnel duquel il sera difficile de s’extirper. Considérer la pérennité d’un système d’information est un exercice difficile car il s’agit de prendre en compte un nombre important de paramètres : pérennité de la plateforme, pérennité de l’écosystème, capacité à se fondre dans les orientations stratégiques globales.

2. Pérennité de la plateforme IBM i

Classifiée dans cette catégorie de « système legacy », la plateforme IBM i subit des assauts permanents depuis plus de 20 ans maintenant. C’est IBM lui-même qui a entamé la démarche lors de la sortie de ses plateformes RS6000 sous Unix. C’était même à l’époque les mêmes commerciaux qui allaient vanter la valeur ajoutée du monde Unix en tant que futur « standard de facto ». Est ensuite venu Microsoft qui a tenté de fédérer un certain nombre d’acteurs proposant des solutions de migration. Résultat : un taux d’érosion de la clientèle de 2 à 3% par an !

Autre exemple intéressant : le plus gros éditeur d’ERP de la plateforme IBM i est JD Edwards, donc maintenant… Oracle ! au début des années 2000, JDE redéveloppe complètement cet ERP avec un technologie Oracle/Linux/Java, une solution baptisée One World. Aujourd’hui, Oracle se retrouve avec les deux produits qui vivent leur vie séparément et une clientèle IBM i de 4 000 clients qui refuse de basculer sur le nouveau système.

Pouvoir sortir de la plateforme est, comme déjà évoqué la principale raison d’un choix de réécriture complète. Il nous faut donc ici justifier des arguments qui ne plaident pas en faveur de cette sortie :

Le TCO le plus bas du marché : cette plateforme a ceci de totalement unique sur le marché, c’est l’intégration étroite entre l’OS et le gestionnaire de bases de données. Résultat ? Des coûts d’exploitation extrêmement faibles. Il n’y a pas d’administrateur base de données dans le monde IBM i puisque c’est l’OS qui gère cela en automatique.

Les autres arguments sont tout aussi importants : fiabilité exemplaire, sécurité : aucun virus détecté depuis des décennies, scalabilité, point éminemment important quand on sait la croissance exponentielle du volume de données dans le monde, une roadmap produit disponible jusqu’à l’horizon 2029.

Certains clients évoquent le risque qu’IBM abandonne un jour ou l’autre ce système. On ne tue pas une vache à lait ! Le hardware est strictement identique aux plateformes Unix et Linux, aucun surcoût pour IBM. L’OS est fort stable (et très intuitif). Seule la base de données a concentré tous les efforts d’IBM. C’est devenu une vraie base de données relationnelle. Tous les travaux de R&D consentis par IBM en matière de base de données bénéficient à la plateforme.

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3. Pérennité de l’écosystème

Ce qui fait le succès d’une plateforme, c’est la solidité de son écosystème. Le constructeur à lui seul ne peut l’assurer. Tout ce qu’il peut faire, c’est le rendre pertinent d’un point de vue technologique et économique, mais s’il n’a pas un écosystème d’entreprises qui investissent sur sa plateforme, alors le business est voué à péricliter tôt ou tard. C’est ce qui est intéressant d’observer dans le monde IBM i. Les entreprises les plus matures mutent progressivement vers des systèmes multi-plateformes tout en gardant les avantages de la plateforme.

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4. Capacité à se « fondre dans la masse »

Les éditeurs issus de ce monde vivent un renouveau sous l’impact du cloud car ils ne sont plus obligés de justifier les aspects infrastructure.

Un système qui présente de prime abord toutes les caractéristiques de l’exotisme le plus total n’est pas un problème en soi s’il a la capacité de s’inscrire dans les futurs grands standards. Les mots-clés de ces grands standards sont : DevOps, Micro services, Cloud et Containers, ces quatre orientations étant évidemment étroitement imbriquées les unes aux autres. Est-ce que la plateforme IBM i répond à ces caractéristiques ? La réponse est clairement oui :

  • DevOps : oui, grâce à la technologie ARCAD dont la stratégie a consisté depuis ces trois dernières années à rendre les outils les plus populaires de la mouvance DevOps compatible avec l’environnement IBM i
  • Micro-Service : oui bien que cela nécessite des efforts de ré-ingénierie du code
  • Cloud et Containers : oui. La plupart des partenaires issus du monde de l’infrastructure ont tous développé une offre « Cloud on Power »

Evolution des technologies

Conclusion

Les systèmes legacy montrent une incroyable résilience. Force est de constater que, malgré toutes les nouvelles technologies qui gravitent autour, ce sont ces bons vieux systèmes qui continuent de faire tourner le monde de façon fluide et sécurisée. Le legacy ne devrait résolument plus s’appeler legacy, mais héritage !

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Philippe Magne

Président Directeur Général, ARCAD Software

Philippe Magne est le PDG et le Fondateur du groupe ARCAD Software, un éditeur de logiciels international spécialisé dans les solutions multi-plateformes pour DevOps, la modernisation d’applications, l’automatisation des tests et le masquage des données. Il dirige l’entreprise pour produire une gamme de solutions complètes et intégrées, distribuées par IBM dans le monde entier. Philippe est un expert de la modernisation et est un conférencier reconnu dans les événements IBM.

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